Tuesday, September 28, 2010

De l’influence des femmes sur les moeurs et les destinées des nations

De l’influence des femmes sur les moeurs et les destinées des nations,
Sur leurs familles et la société,
Et de l’influence des moeurs sur le bonheur de la vie.
Par Madame F. Albongellaz.
Tome premier.
580 страниц.
Paris.
M.DCCC. XXVIII.

13
Preface
¬J'ose espérer qu'en faveur du but que je me suis proposé dans cet ouvrage, on me pardonnera de Favoir entrepris, bien qu'on ait déjà tant écrit sur les femmes. H serait inutile de rappeler ici une foule d'ouvrages consacrés uniquement à leur louange^ et maintenant oubliés; par une raison contraire nous pourrions passer sous silence ceux de Thomas, de Ségur, de Bous sel, de Legouvé , ouvrages charmans, entre les mains de tout le monde et qu'on lit toujours avec un nouveau plaisir.
39
Livre 1.
Глава 1.
О влиянии женщин в первые века по создании мира.
Le monde sort frais et riant à la voix du Créateur. L'homme s'éveille pour en Jouir. La femme doit l’embellir. La nature entière sera leur domaine, et le bonheur leur destinée. Mais ces biens ne peuvent appartenir qu'à l’innocence; ils la perdent, la douleur et la mort qu'ils ne devaient jamais connaître en sont la suite ; de là aussi le triste héritage qu'ils nous ont transmis avec le souvenir de l'influence de notre première mère sur son époux. Si cette influence a produit tant de maux, si la femme doit être accusée de la faiblesse de l'homme, n'oublions pas que ce fut elle qui le réconcilia avec son sort par son amour , et avec son Dieu en lui inspirant courage et résignation. Si Eve a légué à son sexe sa fragilité et ses souffrances, elle lui a laissé le modèle de la tendresse conjugale et de la patience dans l'adversité.
¬Il n'y a plus de paradis sur la terre; des crimes l’ont souillée. Les hommes se dispersent et bientôt ne conservent plus qu'une idée confuse de la Divinité. Alors que la corruption devient générale , félicitons-nous de n'avoir aucun exemple remarquable de l'influence des femmes. Cette influence se retrouve sur le peuple élu de Dieu et nommé son peuple; mais combien n'est-elle pas restreinte par la polygamie, qui, en ôtant toute égalité dans le mariage, rend la femme esclave , lui enlève sa dignité, gâte son caractère par les rivalités inséparables de plusieurs femmes ayant sous un même toit les mêmes droits sur un seul cœur !
¬Toutefois dans l'histoire du peuple de Dieu , on peut remarquer que cette influence agit particulièrement sur les hommes privilégiés du ciel : ainsi l'on voit Jacob acheter par quatorze ans d'esclavage le bonheur de posséder Rachel. On peut juger si cette servitude était légère, quand on l'entend dire au père de sa bien-aimée : « Je vous ai servi vingt ans , souffrant toutes les injures du temps , portant la chaleur du jour, le froid de la nuit , et me dérobant même le sommeil. » (Genèse, chap. 29.)
Les qualités brillantes des femmes d'aujourd'hui obtiendraient-elles un semblable dévouement? Aucun exemple ne le prouve. Avons-nous le droit de nous en plaindre , ou les hommes ont-ils le droit de nous en accuser? Dussé-je encourir le reproche de blasphème, je pense et j'ose dire qu'on peut en général rejeter sur nous-mêmes les torts de l'inconstance. Si , comme Rachel , les femmes unissaient la simplicité à la beauté ; si elles étaient aimables sans caprices , raisonnables sans attendre la vieillesse ; si , avec les avantages et les talens de ce siècle, elles avaient les vertus primitives de l'âge d'or, elles obtiendraient une influence toute puissante parce qu'elle serait toute morale ; et la constance de Jacob et son dévouement cesseraient de nous étonner.
¬Autant la femme qui remplit ses devoirs répand de paix autour d'elle , autant cette paix est troublée par celle qui s'en écarte : Dina, fille unique de Jacob , pour s'être éloignée un instant du toit paternel par une indiscrète curiosité, eut à pleurer son déshonneur, le chagrin de son vieux père et la vengeance effrénée de ses frères. Pour assouvir cette vengeance il ne leur suffit pas du sang d'Hémor, ravisseur de Dina, il leur faut encore le sang de tous les habitans de Sichem ; et le jour où ces habitans ont promis d'adorer le Dieu de Jacob , est celui marqué pour la destruction d'une ville entière. Cette catastrophe , en retombant sur la mémoire de Dina, ne nous apprend-elle pas que les femmes ne peuvent jamais calculer où le premier pas hors de leur devoir peut les conduire?
¬Ruth, au contraire, nous offre l'exemple des heureux effets attachés à l'accomplissement de ses devoirs : veuve de Mahalon , elle ne voulut point abandonner sa belle-mère. « Dans quelque lieu que vous alliez, lui dit-elle, j'irai avec vous; partout où vous demeurerez, je demeurerai ; votre peuple sera mon peuple ; votre Dieu sera mon ¬Dieu; la terre où vous mourrez me verra mourir, et je serai ensevelie où vous serez ensevelie. La mort seule pourra me séparer de vous. » Ainsi parle Ruth , et elle va glaner pour nourrir Noêmi ! Dieu récompensa son pieux dévouement. Elle devint l'épouse de Booz, riche en terres et en serviteurs. Elle eut un fils nommé Obed, frère de Jessé , qui eut pour fils le roi David dont les enfants régnèrent sur la nation juive jusqu'à la vingtième génération (Bible, livre de Ruth.).
¬Dans l’histoire d'Israël, presque toujours on voit la Providence se servir des femmes pour accomplir ses desseins : l'épouse de Putiphar, Africaine idolâtre et passionnée , brûle pour Joseph d'une flamme adultère ; il la repousse avec horreur. La calomnie et un noir cachot deviennent le prix de ses chastes vertus ; mais , au fond de ce noir cachot où les passions d'une femme l'ont jeté , une lumière divine éclaire le fils de Jacob , et le conduit jusque sur les premiers degrés du trône de Pharaon , où la Providence le destine à être à la fois le sauveur de l'Egypte et celui de son peuple.
¬Les Israélites gémissaient en Egypte sous la plus dure servitude , au milieu de l'idolâtrie et de la corruption générale; Dieu, son alliance et ses lois , étaient près d'être oubliés. Pour le délivrer il lui fallait un guerrier , un sage pour l'instruire , un homme qui dédaignât la mollesse pour le conduire à travers les déserts dans la terre promise ; il lui fallait à la fois l'homme pacifique et l'homme fort, pour Supporter à propos ou apaiser ses murmures ; il lui fallait enfin un cœur pur pour entendre la voix de Dieu, recueillir ses lois, les transmettre dans le langage divin qui les avait dictées ; et Moïse vint au monde pour exécuter tant de choses difiiciles et merveilleuses. Le moment de sa naissance était celui marqué par Pharaon pour la destruction des Hébreux. Compris dans l’arrét de mort de tous lés enfans mâles , Moïse doit périr ; mais la tendresse maternelle sait éluder l'arrêt cruel ; et le Nil reçoit l'enfant précieux que la terre n'ose garder... Par un bonheur inespéré le panier qui le renferme s'arrête devant la fille du roi. La beauté de l'enfant , cet ingénieux et touchant abandon , attendrissent la princesse qui veut en prendre soin; elle fait appeler une nourrice; et c'est sa propre mère qui va donner son lait dans le palais de Pharaon,
que croît en force et en sagesse le défense Israel ; c'est là qu'il est instruit par ses deux .
l’une lui apprend le secret de sa naissance, malheurs de sa nation , et le dispose ainsi à delivrer , à la venger; tandis que sa mère ado en le faisant instruire dans la science et la sagesse des Égyptiens, le prépare à devenir l'organ quent de la Divinité.

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